Ile-de-France: Huchon (PS) "se félicite" du rapport des députés sur les RER... |
Jean-Paul Huchon (PS), président de la Région Ile-de-France et président du Stif, autorité organisatrice des transports franciliens, s'est "félicité" jeudi des conclusions de la commission d'enquête parlementaire sur les RER, dont les dysfonctionnements pèsent sur la vie des 3,6 millions d'usagers quotidiens.
Des députés de droite et de gauche, après deux mois d'enquête, ont lancé mercredi une trentaine de pistes pour améliorer un réseau saturé. Ils espèrent faire signer, d'ici à quatre à six semaines, une charte avec six propositions d'urgence, par les présidents de la SNCF Guillaume Pepy, de la RATP Pierre Mongin, et de Réseau Ferré de France (RFF) Hubert du Mesnil, dont le manque de coordination explique en partie les problèmes.
"Ce rapport valide totalement la logique du Plan de mobilisation pour les transports que les collectivités franciliennes et le Stif défendent depuis 2008 et auquel l'État s'est dernièrement rallié suite aux débats publics sur le Grand Paris", s'est réjoui M. Huchon dans un communiqué. Deux urgences avaient été identifiées: les lignes RER, ainsi que la désaturation de la ligne 13 par le prolongement de la ligne 14.
Jean-Paul Huchon "salue" les propositions des parlementaires sur les financements pour la modernisation des RER. "La sécurisation des financements de l'Etat en faveur des RER et le réinvestissement en Ile-de-France de l'intégralité des redevances payées par le Stif sont une première réponse", a-t-il souligné.
"De la même manière, la Région est engagée dans la durée pour la modernisation du réseau RER. Mais il faudra sans doute aller plus loin, en mobilisant des ressources nouvelles ou existantes", a-t-il ajouté.
Il a aussi approuvé la demande d'"une meilleure coordination des opérateurs sur les lignes A et B du RER", rappelant que c'est "sous l'impulsion du Stif qu'a été supprimée la relève des conducteurs à Gare du Nord et décidée la création d'un centre unique de commandement de la ligne B".
Pour le groupe PRG-MUP du Conseil régional, membre de la majorité, "le rapport permettra au moins aux usagers d'avoir confirmation de la démagogie quotidienne de Valérie Pécresse et l'UMP régional qui ne cessent d'imputer à la Région l'état déplorable du réseau et les incidents à répétition qu'il subit, alors que le problème est manifestement ailleurs".
"C'est bien la passivité du gouvernement en place qui est à l'origine des conditions d'exploitation ubuesques du réseau entre la RATP, RFF et la SNCF fixées par la loi", estime Eddie Aït, président du groupe, dans un communiqué. "Plus qu'une charte, il faut des lois et des engagements financiers", conclut-il.